Entre la 2D et la 3D dans le jeu vidéo

Entre une dizaine et une vingtaine d'années auparavent, le jeu vidéo se voyait révolutionner par un concept simple : la 3D.

Désormais, nos machines étaient suffisament puissantes pour gérer les trois dimensions à la fois. Mais finalement, cela a-t-il été bénéfique à l'avancement du jeu vidéo ?

Metroid Prime, l'un des meilleurs passages à la 3D
Comme tout le monde le sait, les débuts de la 3D dans le jeu vidéo ont été plus ou moins catastrophiques, mais certains jeux sont sortis du lot. Pensons par exemple à The Legend of Zelda : Ocarina of Time et Super Mario 64, sur Nintendo 64, ou encore Starwing (un cas assez particulier je l'accorde), sur SNES. Mais il y eu aussi des drames inommables...

Mais avec le temps, on a réussi à maîtriser - à peu près - la 3D.
Mais doit-on préférer la 3D à la 2D ? La 2D est-elle morte ?

Revenons un peu en arrière. Durant cette période, l'univers vidéoludique plongeait dans un autre monde. Un monde nouveau, où tout était à refaire. Un monde où les textures pixelisaient, un monde où la caméra n'en fait qu'à sa tête, un monde incontrôlé...

La 2D, elle, subissait l'effet de mode que procurait la 3D, et se vit très vite délaissée. Pourtant, on commençait à vraiment bien maîtriser la 2D ! Les jeux étaient beaux, fluides, jouables, et pas de problèmes de caméra !

Non ! Les développeurs aiment le changement, et la 2D subsistait grâce à de rares jeux rebelles...

Depuis, les jeux se font de plus en plus beaux, de plus en plus fluides...
La 2D vit encore avec des jeux comme les jeux de plateforme : Donkey Kong Country Returns, New Super Mario Bros., mais aussi avec des jeux de versus fighting : Street Fighter 4, Marvel vs. Capcom, Tatsunoko vs. Capcom.

World of Goo, un jeu indépendant en 2D
Mais il reste un type de jeux qui est très à la mode en ce moment, et qui utilise la 2D : Les jeux indépendants. Pensons à Super Meat Boy, World of Goo, Braid, Limbo...

Quant à  la 3D, qu'en advient-il ?

Eh bien, la 3D représente la majorité des jeux actuels. Que ce soit les FPS, TPS, FPA, jeux d'aventure, RPG, tous ces genres sont passés majoritairement à la 3D.

Alors que choisir entre 2D et 3D ?
Il n'y a aucun choix à faire, les deux sont à notre disposition. Mais la 2D, en plus d'être simple, plus pratique à jouer et à programmer, a quand même un avantage de taille : son âge.

En effet (j'adore ce début de phrase), depuis le début des jeux vidéos, on fait de la 2D, alors que la 3D est toute jeune.

Mais, alors, une question subsiste : Pourquoi faire de la 3D alors qu'on maîtrise beaucoup mieux la 2D ?

La réponse : Comme dit plus tôt, c'est un effet de mode ! La 2D c'est clairement démodé ! Le fait de dire "Vivez une expérience inoubliable en 3D" sur la jaquette fait bien mieux, le commerce agit sur tout art, quel qu'il soit, le jeu vidéo y compris.

En conclusion, la 3D est de plus en plus populaire, au dépends de la 2D. La 2D survit grâce à des jeux flash, indépendants, mais elle se fait de moins en moins...

La série Warioware

En 2003, Nintendo nous pond le premier épisode de la série WarioWare, qui commence donc sur GBA. La série connaît ensuite des migrations sur de nombreuses consoles : Gamecube, DS, Wii...

Une mise en scène avant la série de jeux
Dans tous les épisodes de la série, le but du jeu est d'enchaîner des mini-jeux débiles, créés par Wario, ayant pour seul but de se faire le plus d'argent possible.

Lorsqu'on parle de mini-jeux, il s'agit ici de jeux durant en moyenne 5 secondes, mis à part les boss !

Le scénario, déjà évoqué, est assez ridicule, mais s'assume complètement, tout comme le jeu tout entier, car il s'agit finalement plus ou moins d'une mise en abîme.
Nous avons donc un jeu débile, qui n'a aucune autre prétension que d'être un jeu débile dans lequel on joue à une succession de jeux débiles.

L'intérêt des jeux est assez limité, si ce n'est de faire passer le temps... Mais ils ne sont absolument pas faits pour autre chose !
Comme dit plus tôt, il n'a aucune autre prétension que d'être un jeu-vidéo.

Dans ces mini-jeux, qui se jouent en fonction du support (boutons de la manette, stylet, micro, mouvements...), on retrouve énormément de clins-d'œil. Cela peut aller de vieux jeux emblématiques de Nintendo à un mini-jeu où l'on joue un personnage qui joue à un mini-jeu que l'on pouvait déjà jouer dans un épisode précédent...

En fait, on suit plusieurs personnages différents, avec chacun leurs scénario (ne vous attendez à rien de ce côté, l'exemple type c'est un garçon qui adore jouer aux jeux oldies, qui joue trop et qui arrive en retard à l'école...), et chacun leurs types de jeux. On peut donc choisir entre tourner, déplacer, appuyer, vieux jeux etc.

Le jeu est assez rapidement bouclé, mais on revient bien évidemment dessus, en quête du high score !

Chaque jeu bénéficie d'un univers graphique et sonore propre, même pour 5 secondes, ce qui en soi est une performence au vu du nombre de jeux dans chaque épisode...

Récemment est sorti le Warioware : Do it yourself qui nous permet de créer de manière très complète nos propres mini jeux.

 Dans les recyclages de la série, on note l'apparition du monde Warioware.inc dans Super Smash Bros Brawl, ainsi que quelques musiques qui vont avec le stage.

Fin de ce test flash, pour combler le manque d'articles en ce moment...
Moi j'ai une excuse, je suis malade depuis plus d'une semaine, alors allez râler auprès de Caribbean !

La série Phoenix Wright

Phoenix Wright : Ace Attorney, ou Gyakuten Saiban : Yomigaeru Gyakuten chez nos amis Japonnais, est une série sortie initialement sur GameBoy Advance uniquement au Japon, et sur DS quelques années plus tard sur le continent américain et chez les européens. Il y a eu aussi portage sur l'AppStore (pour iPhone et iPod) et sur WiiWare. A noter que la version GBA comporte une affaire de moins que les autres versions, mais ce n'est certainement pas la meilleure...
La série Phoenix Wright : Ace Attorney est composée de trois épisodes. Appollo Justice : Ace Attorney est souvent considéré comme le Phoenix Wright 4, et la série des Miles Edgeworth a pris la relève.


Voici donc le récapitulatif de la série Ace Attorney :


  • Phoenix Wright : Ace Attorney
    • Phoenix Wright : Ace Attorney
    • Phoenix Wright : Ace Attorney : Justice For All
    • Phoenix Wright : Ace Attorney : Trials & Tribulations  
  • Appollo Justice : Ace Attorney
  • Ace Attorney Investigations
    • Ace Attorney Investigations : Miles Edgeworth
    • Ace Attorney Investigations 2 (Titre inconnu, car il sort uniquement le 3 février au Japon)

Pour la simple raison que les autres opus n'ont pas été entre mes mains, l'article ne traitera que des opus "Phoenix Wright".
Boîtiers des trois opus des Phoenix Wright

Tout l'intérêt de la série Phoenix Wright repose dans son originalité : Incarner un Avocat de la Défense. Mais ne pensez pas que vous, amateur de scène de combat effreiné et de suspense insoutenable, car tous ces points sont bien présents dans les jeux...
En effet, chaque procès devient un réel combat à mort pour son client, dont on doit prouver l'innocence. La plupart du temps, et même chaque affaire traitera d'un meurtre (sauf une, mais qui mène quand même à une meurtre...).

L'action se découpe véritablement en deux types de phases :

-L'enquête, où l'on doit découvrir les circonstances du crime, en apprendre plus sur notre client, et surtout découvrir des indices ou des preuves qui serviront à faire parler les personnages que l'on croise lorsqu'il nous cachent quelque chose (ce procédé est surtout utilisé dans le 2 avec le Magatama de Maya), mais aussi à faire pencher le procès en notre faveur.

-Le procès, où l'on doit démonter les témoignages de l'accusation, en attaquant le témoin, ou en lui présentant des preuves dévoilant de manière incontestable son mensonge.

Phoenix Wright, héros de la série
La plus intéressante des deux phases est incontestablement le procès, mais l'enquête se révèle très intéressante et permet de mieux aprécier le procès. Un parfait équilibre entre les phases de jeux, donc...

Les protagonistes sont tous charismatiques au plus haut point. On a le héros, Phoenix Wright, jeune avocat de la défense, le procureur (de chaque jeu), en passant par l'inspecteur, l'assistante de Phoenix...

En voici la liste :

  • Tous les opus :
    • Phoenix Wright, le héros, jeune avocat de la défense, entrant dans le métier dans le premier opus, a tout appris de Mia Fey.
    • Mia Fey, mentor et amie de Phoenix, avocat de la défense, elle utilise un procédé... spécial pour parler à Phoenix, à partir de la deuxième affaire du premier épisode. Grande sœur de Maya Fey
    • Maya Fey, assistante et amie de Phoenix, petite sœur de Mia Fey, on la rencontre à cause d'une sombre affaire...
    • Dick Tektiv, inspecteur de la crime, il est toujours sur les affaires de Phoenix, sans le vouloir.
    • Le Juge, avec sa barbe interminable, il n'a pas le sens de l'humour le plus développé qui soit, et se laisse trop influencer, mais il rend toujours le bon verdict.
  • Premier opus :
    • Benjamin Hunter, procureur, se retrouve sur toutes les affaires de Phoenix, son grand rival, à part la quatrième. Il a parfois recours à des méthodes pas très honnêtes...
    • Paul Défès, grand ami de Phoenix, c'est sont premier client, il réussit toujours à se mettre dans les pires situations imaginables...
    • Eva Cozésouci, témoin de la quatrième affaire, qui deviendra un exellent ami de Phoenix...
    • Manfred von Karma, mentor de Benjamin Hunter, procureur de génie, n'a pas perdu un seul procès en 40 ans... s'occupe de la quatrième affaire.
  • Deuxième opus :
    • Pearly Fey, petite cousine de Maya, ayant vécu tout se vie à Kurain, le village natal de Maya, elle ne connaît pas la vie civilisée actuelle... Elle s'attachera très vite à Phoenix.
    • Eva Cozésouci, elle a à peu près le même rôle que dans le premier épisode, toujours à s'attirer des soucis...
    • Franciska von Karma, fille de Manfred, procureur à partir de l'âge de 13 ans, s'occupe d'à peu près toutes les affaires du jeu.
  • Troisième Opus :
    • Pearly Fey, comme dans le deuxième opus...
    • Paul Défès, comme dans le premier opus, il tente de trouver sa vocation...
    • Godot, mystérieux procureur, semble connaître Phoenix, et le haïr, mais lui, ne le connaît pas... Grand amateur de café, il porte un casque, pour des raisons obscures... 
La liste n'est peut être pas complète pour des raisons de spoil et de surprise...


Le jeu en mains, on est face à une série de dialogues, qui constituent en réalité tout le jeu... Cela peut rebuter les joueurs, car on est finalement plus spectateur qu'acteur... mais on se sent vraiment dans la peau du héros, et on se sent vraiment impliqué dans le déroulement de l'histoire...
Aucun intérêt d'y jouer si vous ne savez pas lire... mais si vous ne saviez pas lire, vous ne seriez pas là, non ?



Mia Fey, mentor de Phoenix
Les jeux se retrouvent immersifs au possible, nous mettent dans un état de stress incroyable, et, lorsqu'on a trouvé les contradictions dans le témoignage de la personne en face de nous, on prend un plaisir fou à taper sur son bureau, pointer du doigt sa console et de crier "Objection !". On se sent menacé par les objections du procureur, et on est surpris par les arguments qu'ils nous présentent...

Le jeu se révèle touchant pas moments, mais avec des pointes d'humour très bien pensé, et de très bon goût (ne serait-ce que la première affaire du premier épisode, lorsqu'on démasque le coupable...).

Le tout est pimenté par des musiques incroyables dans les trois opus, bien que toutes différentes entre les épisodes. En effet, malgré des voix françaises parfois étranges, les musiques nous mettent parfois la pression, la peur, et on est heureux d'entendre la musique de la révélation, lorsqu'on perce le secret du témoin...



Au fur et à mesure d'avancer dans cette drogue qu'est Phoenix Wright, on s'apercevra que des signes deviennent malgré eux des symboles du jeu, comme le doigt pointé vers le témoin ou le procureur, la façon que Phoenix a de tenir une feuille de dossier, ou bien encore la petite bulle avec marqué "Objection !!!" dedans, lorsqu'on en émet une...


L'inimitable doigt pointé de Phoenix
Les animations des personnages sont assez saccadées, mais on a des sprites énormes (plus de la moitié de l'écran) et des animations complètes. Ainsi, tous les protagonistes pourront dire oui/non de la tête, manifester leur étonnement, leur douleur, leur joie, leur mécontentement, leur désaccord, bref, tout...


Le jeu jouit en plus d'un suspense respectable. En effet, c'est un véritable plaisir de découvrir la vérité que lors du procès, et de devoir improviser durant toute la séance et de démasquer le coupable à la fin, grâce à une ultime objection, et de se prendre pour le Dieu des avocats et des inspecteurs...


Les Phoenix Wright nous prendront beaucoup de temps à finir, mais ils passent beaucoup trop vite... Cela est surtout du au fait que l'on perd la notion du temps... On a l'impression que tout a passé très vite, alors que cela a pris des heures...


Bref, Phoenix Wright est un des must du jeu vidéo, au même titre que les Layton, Lock's Quest... sur DS. Il ne souffre de presque aucun défaut, à part le fait qu'il ne s'agisse uniquement de dialogues, ce qui peut en rebuter certains, mais il ne fera que nous surprendre et en bien. Entre retournements de situation, surprises, moment d'attente insoutenable, soulagements, vous en aurez pour votre argent.


Un jeu à ne pas rater, ne serai-ce que pour son originalité, et prions pour qu'ils en sortent encore...